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Afrique du Sud - Du Cap à Johannesbourg - Octobre 2016

Etape 18 - Oudtshoorn - Au pays des autruches

Mardi 18 octobre 2016. De retour à Oudtshoorn (ouf ! Je n'ai pas renversé la voiture dans le ravin !), on file directement vers la Safari Ostrich Farm***, une des plus célèbres fermes à autruches de la région. Pourquoi, les autruches au fait ? Parce que Oudtshoorn en est la capitale tout simplement. Pas vraiment l'envie ni le temps de visiter la ville (des rues tirées au cordeau sans charme et sans intérêt), on travers la ville et nous voici devant la ferme.

Le temps d'acheter un superbe oeuf d'autruche coloré à la boutique de la ferme et nous voici propulsés au milieu d'une savane buissonière où gambadent gentiment une trentaine d'autruches. Gare aux doigts que nous pourrions laisser traîner. L'autruche n'hésiterait pas à les pincer !

Pour l'anecdote, les plumes d'autruche furent en tout temps appréciées par les grandes cours européennes. Ces dames en rafforlaient. Du coup, la chasse à l'autruche en décima une grande partie au cours des XVIIIe et XIXe siècle. Du coup, le nombre d'autruches se réduisit très rapidement, la plus grande d'entre elles, celle de Madagascar (deux fois plus grande que sa cousine !) disparut corps et âme... Face à la raréfaction de l'animal, on décida donc de s'organiser. C'est comme cela que naquirent les premières fermes à autruches, à l'initiative d'un commerçant français qui proposa une récompense à celui qui réussirait à les élever et à les faire se reproduire... Ce qui fut fait pour la première fois en Algérie.

C'est en 1863 que le véritable boom des fermes à autruches eut lieu en Afrique du Sud. Quatre ans plus tard, un premier incubateur fut mis au point. Oudtshoorn se révéla comme la terre à autruches, du fait de ses terres disponibles, de la présence de beaucoup d'eau et de la culture de la luzerne (favorable à la croissance des plumes). Dans la foulée, les coiffes de ces dames européennes se parèrent tous de plumes... L'élevage des autruches prit son envol. On compta jusqu'à 32.000 fermes dans la région ! Dans la foulée, une forte émigration juive, notamment de Lituanie, se propagea dans le Little Karoo. Aujourd'hui, plus de 90% des marchands de plumes sont issus de cette communauté. Entre 1890 et 1914, la plume d'autruches est à son apogée. Elles se démocratise et coiffe désormais une grande partie de la population aisée d'Europe et des Etats-Unis. L'Afrique du Sud répond alors à 90% de la demande mondiale. Les grosses fortunes voient le jour en quelques années. Des palaces fleurissent en ville, les Feather palaces dont quelques uns subsistent encore.

Si dans la nature, quelque 99% des oeufs éclosent, seuls 65% arrivent à terme en couveuse. L'autruche pond un oeuf tous les deux jours environ, mais elle s'arrête dès qu'elle en a pondu une quinzaine. C'est le maximum qu'elle puisse couver. Elle pond de juillet à février, et il faut 42 jours d'incubation avant que l'oeuf éclose. C'est la femelle qui couve le jour et le mâle la nuit, pour conserver une température constante du nid à 36°C.

En captivité, l'autruche peut vivre de 45 à 50 ans... Hélas, dès 14 mois, elle atteint les 100 kg et un niveau de plumes suffisant pour passer à la case abattoir... Dans les fermes, on peut faire pondre une autruche à volonté... Il suffit pour ça de lui retirer ses oeufs ! Du coup, elle peut pondre à l'infini !

Pour information, les plumes des mâles, longues, soyeuses et d'un bleu noir, sont bien plus belles que celles des femelles. La maturité sexuelle est atteinte au bout de deux ans... Du coup, seuls les reproducteurs ont la chance de connaître l'amour avant le couperet. Aujourd'hui, une ferme à autruche tire ses revenus pour 60% du cuir, 30% de la viande et seulement 10% des plumes... Les coiffes des dames ont bien changé.

Un oeuf d'autruche pèse son poids...

... et il est d'une solidité à toute épreuve !

Aujourd'hui, les fermes à autruches tirent aussi leurs revenus du tourisme. Et la Safari Ostrich Farm*** ne fait pas exception. Jusque dans l'assiette, puisque c'est l'endroit rêvé pour goûter un bon steak d'autruche ! Sa viand a un petit goût de canard. Délicieux.

Bon, enfin on arrive au clou de la visite... Le rodéo sur une autruche. Interdit aux plus de 70 kg... "Bon ok, j'ai compris... A toi de jouer, Léa !"

Avec l'aide de trois "autruchiers", ma fille grimpe sur l'animal et s'en va au grand galop ! Inoubliable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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